Farah Musa, intellectuel moderne et coranologue libanais
Abbas Khamehyar, se référant aux particularités de Farah Musa, a déclaré : « Farah Musa est un intellectuel moderne et le fondateur de la Faculté des études islamiques de l'Université islamique du Liban. Il est professeur de philosophie depuis plus de vingt ans. Bien que Farah Musa soit inconnu en Iran, pour le public libanais et arabe, il est une figure bien connue. Farah Musa a écrit des ouvrages très importants sur la philosophie et l'ijtihad, et a également écrit des ouvrages sur la jurisprudence de l'Imam Khomeiny et du Guide Suprême. Ses travaux sont une combinaison de concepts politiques religieux et contemporains. Il a publié plus de 40 livres et plus de 70 articles scientifiques sur la philosophie, les sciences islamiques et coraniques, et a participé à de nombreuses conférences internationales.
Farah Musa est bien connu dans la société libanaise et des centaines de diplômés du monde arabe sont des diplômés de l'École libanaise d'études islamiques, et des élèves du Dr Farah Musa.
Malheureusement, ces dernières années, les problèmes politiques et les crises majeures auxquelles le Liban est confronté, l'explosion du port de Beyrouth, le Coronavirus, les pressions et les sanctions économiques sans précédent, les problèmes du carburant et de l'essence ont eu des effets énormes sur la communauté des élites et des écrivains, et le processus de croissance scientifique est en déclin.
Cependant il y a deux ans, à l'occasion de l'anniversaire de la victoire de la révolution, nous avons récompensé 22 personnes dont Farah Musa, et cette cérémonie a eu de larges répercussions ».
Farah Musa s'est présenté comme suit : « Je suis né en 1963 dans le District de la Bekaa occidentale au Liban, et j'ai été témoin des exactions du régime sioniste dans ma ville et mon pays. J'ai étudié dans diverses écoles au Liban, j'ai obtenu un doctorat de l'Université libanaise et je suis devenue professeur d'études sur les droits de l'homme en islam et en Occident. Je travaille à la Faculté des études islamiques de l'Université islamique du Liban depuis environ 20 ans, et j'ai plus de 50 livres et articles sur divers sujets coraniques, islamiques, politiques, sociaux et juridiques. Ma spécialité est la philosophie politique et dans cette perspective, je présente des discussions coraniques et des questions liées au Livre de Dieu, espérant que dans l'au-delà, le Coran, les Ahl al-Bayt (AS), le Messager de Dieu (AS) et les justes seront mes intercesseurs. Dieu a fait du Saint Coran, du Prophète (psl) et des Imams infaillibles (AS) des intermédiaires entre lui et les êtres humains. Nous devons prêter attention au hadith de l'Imam Ali (AS) dans le sermon 129 du Nahj al-Balaqa qui dit : « Partout où vous tournez les yeux, vous ne verrez qu’un derviche qui souffre, un homme riche qui ne croit pas aux bénédictions de Dieu, un avare qui refuse de donner le droit de Dieu pour augmenter sa richesse, ou un rebelle qui n’écoute pas les conseils ». Ce hadith décrit l'état de notre société aujourd'hui, nous devons donc revenir au Coran. Je demande ici à Dieu, de nous guider vers le droit chemin et le Coran. Nous avons de nombreux centres de recherche coranique au Liban, et beaucoup de recherches coraniques ont été faites dans ce pays, qui sont distribuées dans les centres islamiques, les universités et parmi le grand public. Mais à mon avis, ce n'est pas suffisant et nous avons besoin de plus d'efforts à cet égard. Le Liban est aujourd'hui, confronté à des pénuries dans le domaine des activités coraniques, en raison des conditions sociales et des crises auxquelles il est confronté. Nous ne devons pas ignorer les réseaux sociaux et le rôle des nouvelles technologies, et nous devons propager les activités coraniques à travers les nouveaux médias. Bien sûr, les lacunes et les carences que nous constatons ne sont pas seulement liées à la société libanaise. La situation est la même dans d'autres pays du monde islamique. Nous devons reconsidérer nos activités dans de telles circonstances, et faire des efforts dans le domaine de l'interprétation du Coran et des hadiths, et je demande à Dieu de passer cette étape et d'atteindre la situation souhaitée. Mon écriture est une nouvelle approche qui n'est peut-être pas acceptable pour certains, et je vois même que dans certains centres islamiques et certaines universités, une position critique est prise vis-à-vis de ces ouvrages. Lorsque l'un des commentateurs du Coran vient me voir pour résoudre un problème et me pose sa question, je lui réponds qu’il devrait avoir une nouvelle perspective, il résiste et s'oppose à adopter une nouvelle approche parce qu'on nous a dit depuis le début, que tout ce que disent les anciens est vrai et que nous devons les imiter, en particulier dans l'interprétation du Coran ».
L’auteur du livre « Lecture critique des méthodes d'interprétation coranique », dans une autre partie de cette conversation, a déclaré : « Ce livre contient les pensées les plus importantes dans le domaine de l'interprétation et de la recherche coraniques. J'espère que les professeurs et les étudiants se référeront à ce livre et apprendront tout sur les nouvelles approches dans la recherche et l'interprétation coraniques, bien que certains ont peur de cette nouvelle approche. L'une de nos recherches dans ce livre, porte sur le concept des Ahl al-Bayt dans le Coran, et pourquoi les épouses du Prophète ne sont pas considérées comme les Ahl al-Bayt. Il y a des raisons claires qui prouvent que les Ahl al-Bayt (as) sont les personnes citées dans le hadith Kisa.
Aujourd'hui, l'attention aux sciences matérielles au Liban et dans d'autres parties du monde islamique, est plus grande que l’attention aux sciences spirituelles et coraniques. Alexis Carré (biologiste français et lauréat du prix Nobel de physiologie en 1912), dans son livre « L'Homme, cet inconnu », a dit qu'il avait peur du jour où les sciences matérielles dépasseraient les sciences humaines, et c’est ce qui est arrivé ».
