Texte conjoint de jurisprudence chiite et sunnite / Les études de jurisprudence comparée

10:13 - February 23, 2022
Code de l'info: 3479881
Téhéran(IQNA)-L’Hodjat-ol-islam Ali Shafi'i, membre de l'Institut de recherche sur la civilisation islamique, a souligné la nécessité de formuler une jurisprudence conjointe, chiite et sunnite, et a déclaré que l'image qui existe dans les esprits, sur les différences entre la jurisprudence chiite sunnite, est complètement irréaliste.

« Nous voyons tellement de similitudes entre les écoles, chiite et sunnite, qu’il est possible d’envisager une union entre les juristes.  Certains considèrent la jurisprudence comparée comme une connaissance inutile et stérile mais si quelqu'un accepte que cette étude a des capacités et peut être une plate-forme et un système que les sunnites et les chiites peuvent utiliser, alors nous pourrons discuter. L’Allameh Helli et nos anciens, en plus de traiter de la jurisprudence chiite, ont également abordé question. Les sunnites devraient faire attention à ce point et savoir que si chaque école se limite à sa jurisprudence, nous ne verrons pas de croissance dans la jurisprudence. L'ayatollah Makarem Shirazi en 2003, lors d'une conférence sur la jurisprudence comparée, l'a considérée comme une nécessité de la jurisprudence islamique. Il y a aussi des juristes sunnites qui estiment que la jurisprudence comparée est obligatoire. M. Boroujerdi considérait la jurisprudence chiite comme un sous ensemble de la jurisprudence sunnite, et qu’un juriste davait connaitre la jurisprudence sunnite. Il y a aussi l'interprétation parmi les juristes sunnites, que la jurisprudence comparée est obligatoire.

La jurisprudence comparée chez les chiites et les sunnites, dans certains cas, n'a pas été prise en compte mais elle n'a jamais été complètement condamnée ni bannie de l'épistémologie chiite et sunnite. C'est pourquoi, à l'époque contemporaine, cette discussion retient de moins en moins l'attention, car on voit de nombreux écrits qui abordent des questions du point de vue de la jurisprudence comparée.

Si ce mouvement se produit et que nous nous référons aux arguments de l'autre école, les sunnites pourront développer leur capital de hadiths en venant aux sources de hadiths chiites, car les sunnites n’ont pas beaucoup de hadiths.  Certains soutiennent que les différences entre chiites et sunnites en matière de jurisprudence, sont si grandes qu'ils ne peuvent pas vivre les uns avec les autres. Cette idée découle du fait qu'ils ne connaissent pas bien les différences. La première fonction de la jurisprudence comparée est de donner une image réaliste et logique de cette question. L'idée qui existe dans l'esprit de beaucoup d'entre nous, concernant les différences entre la jurisprudence chiite et sunnite, est complètement irréaliste. Il y a eu de nombreuses périodes dans l'histoire des musulmans, où les chiites et les sunnites ont vécu ensemble, et sur certaines questions, les chiites se sont référés aux juristes sunnites, et les sunnites aux juristes chiites, parce qu'il n'y avait pas tellement de différence.

Nous pouvons élaborer un texte jurisprudentiel commun en fonction des conditions environnementales et biologiques, c'est-à-dire définir la jurisprudence comme un minimum jurisprudentiel puis l'adapter aux conditions de temps et de lieu avec un recours aux principes de la jurisprudence chiite et sunnite, par les juristes des deux écoles. Les juristes chiites, lorsqu'ils se réfèrent aux opinions des autres juristes chiites, voient que certaines opinions se contredisent. La jurisprudence comparée peut nous aider à maîtriser les principes de l'ijtihad et à porter un jugement correct », a-t-il expliqué.

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Tags: chiites ، sunnites
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